Traitements des fractures de l’avant-pied et du médio-pied
Soins non opératoires pour les lésions non déplacées du tarse et du métatarse (Lisfranc)
Il est conseillé à certaines personnes de ne pas subir d’intervention chirurgicale en cas de lésion non déplacée du tarse et du métatarse (Lisfranc).
Conditions : Lorsque la fracture ou la luxation de l’articulation est inférieure à 2 mm.
Traitement : Utilisation d’un plâtre sans support pour une durée de six semaines.
Prise en charge chirurgicale des lésions déplacées du tarse et du métatarse (Lisfranc)
Pour les cas instables de lésions du tarse et du métatarse, la prise en charge chirurgicale est recommandée.
Indications : En cas de luxation de l’articulation supérieure à 2 mm et de déplacement de l’articulation en cas de fracture.
Procédure : Le processus de guérison peut commencer par une thérapie, qui dure quatre à cinq mois, suivie du retrait du matériel avant d’entreprendre des activités à part entière.
Base de la recommandation : La thérapie constitue une phase initiale du processus de rétablissement, qui se poursuit pendant une période considérable, le retrait du matériel précédant la pleine activité. Soutenu par des données probantes sur la prise en charge des lésions du Lisfranc.
Approche non chirurgicale des fractures métatarsiennes non déplacées
La stratégie privilégiée pour les fractures métatarsiennes non déplacées consiste en une prise en charge non chirurgicale.
Indications : Applicable aux fractures de la diaphyse présentant une angulation dorsale inférieure à 10 degrés, sans déplacement ou avec un déplacement allant jusqu’à 3 à 4 mm, que ce soit au niveau dorsal ou plantaire.
Prise en charge chirurgicale des fractures déplacées de la diaphyse métatarsienne
Pour les fractures de la diaphyse métatarsienne présentant un désalignement, une approche chirurgicale est recommandée.
Indications : En cas de fracture de plusieurs métatarses, associée à une fracture de la diaphyse près de la tête métatarsienne entraînant une luxation.
Procédure : Fixation interne à l’aide de vis, de plaques ou de broches percutanées, accompagnée d’une période de repos de quatre à six semaines, suivie d’une mise en charge progressive au cours des quatre à six semaines suivantes à l’aide d’un plâtre de marche ou d’une chaussure/chaussure de fracture. La mise en charge complète peut commencer avec des chaussures à semelles rigides une fois que la radiographie confirme l’union.
Justification de la recommandation : L’immobilisation ou la fixation optimale est déterminée en fonction des résultats physiques et radiographiques.
Traitement non chirurgical des fractures du cinquième métatarsien proximal (y compris les articulations et l’avulsion)
Une approche non opératoire est recommandée pour les cas spécifiques de fractures du cinquième métatarsien proximal.
Indications : Fractures non déplacées, un décrochement de 1 à 2 mm sur la surface articulaire, ou moins de 30 % d’engagement de la surface articulaire avec un cuboïde ; avulsion de la tubérosité ; fracture de Jones. La préférence du patient ou du prestataire peut influencer la décision.
Procédure : Traitement conservateur, tel que l’absence de mise en charge pendant une à six semaines. Pour les fractures de Jones, il est conseillé d’immobiliser la jambe courte dans un plâtre non porteur pendant une à six semaines, puis de passer à un plâtre de marche ou à une chaussure à semelle dure jusqu’à ce que l’union soit confirmée.